
Aterter Daul
a ronderem...
Toponymie et Hydronymie, histoire et légendes
dans la Vallée de l'Attert et alentours
Hommage à Josy, Bäileed

Sur la photo, le bourgmestre Josy Arens accueille les cousins luxembourgeois qui avaient organisé lors de « la Journée mondiale de l’eau » le 30 mars 2019, une balade à «la recherche de la source de l’Attert » , « d’Atert, vun der Oder zu Tatert bis zu Atert »
cf site : aterterdaul.be (hydronymie : d’Oder von der Atert ).
Nous avons toujours œuvré, Josy et moi pour la sauvegarde du patrimoine et parlions toujours notre langue maternelle qui permettait le mieux d’exprimer des ressentis. C’est la langue de l’amitié, la langue du cœur. Maintenant que « de Josy ass doud », c’est le cri du cœur !
Le mercredi 20 novembre 2024, Josy m’a envoyé un mail au sujet des panneaux en langue Luxembourgeoise : « je suis vraiment heureux du placement de ces panneaux et heureux de voir ton soutien, Merci Louis ». On peut le comprendre car « ces panneaux » étaient le fruit d’un travail laborieux de longue haleine, en symbiose avec des autochtones qui se sont adressés au Conseil de l’Europe à Strasbourg, pour une reconnaissance de langue maternelle (francique mosellan). Josy était un ardent défenseur de notre culture. Il a prêté serment comme député fédéral, en langue Luxembourgeoise , « et ass en Stouss vun eisem Buedem ».
Puis j’ai appelé Josy au téléphone : sa voix et ses inquiétudes étaient celles d’un homme qui se sentait abandonné par ses forces, avec un mauvais pressentiment. Ce qui le faisait particulièrement souffrir, c’est que certaines personnes aient émis des reproches non fondés quant aux coûts des panneaux. En effet, cela ne représente que 0,39 % d’un total de €2.400.000, du « Fonds Josy Arens », que l’Etat luxembourgeois verse à la commune annuellement .
Last but not least, ce que l’on pouvait aussi apprécier chez notre ami, c’était sa sensibilité.
Il ne supportait pas la maltraitance animale et disait « Ech kann dat niet gesinn »
En fin de carrière il aurait mérité de longues vacances sereines.
Mais la fatalité de l’Histoire, en a décidé autrement, il devra se reposer à Pass, dans le plus beau cimetière de la Vallée.
Louis STEPHANY Thiaumont-Diedenburg 12/12/24
24-12-2024
Notre ami Josy ARENS repose au cimetière de POST – PASS, son village natal qui l’a vu grandir et l’a ainsi imprégné de la culture luxembourgeoise.
En effet, à cette époque plus de 90% des habitants, parlaient leur langue maternelle le luxembourgeois et tout le monde se connaissait. Chaque maison avait d’ailleurs son surnom : Hausnumm.
Le cimetière raconte un peu l’Histoire du village. Voici l’histoire d’un couple aimant séparé par la mort.
Sur la croix de la tombe du mari, Carl Marcus, on peut lire :



Au décès de Marcus Carl en 1870, son épouse Maria Mulitor fit ériger, sur leur tombe, une croix pour elle-même, identique à celle de son mari sans naturellement connaître la date de sa mort future. C’est pour cette raison que la date du décès de Maria n’y figure pas.
Aujourd’hui, leur tombe a disparu mais leurs croix respectives sont posées contre le mur du fond du cimetière, distantes l’une de l’autre de plus ou moins 10 mètres.
Il n’est certes pas habituel qu’un couple très aimant fasse graver dans la pierre le vœu que leur flamme se perdure au-delà de la mort, comme si elle se prolongeait dans leur âme.
Ce ressenti n’existe pas que chez les humains, chez nos amis animaux certains se restent fidèles à vie.


Références :Relevé par Louis STEPHANYA préserver au cimetière de POST : emplacement actuel : contre le mur arrière, à hauteur de P 07Pierre tombale de MARCUS CARLS époux de Maria MulitorType de patrimoine : Croix en schiste identique à celle de Maria Mulitor,
